Matthew Macfadyen, el improbable héroe romántico

El británico Matthew Macfadyen da vida a Athos en la enésima versión de ‘Los tres mosqueteros’, que se estrenó ayer en los cines con derroche de efectos visuales, zepelines y 3D. Pero antes ha sido el mejor Mr. Darcy de ‘Orgullo y prejuicio’ y el prior Philp de ‘Los pilares de la tierra’.

Era difícil imaginar que el director Joe Wright escogiera a un tipo con él para dar vida a Mr. Darcy, el héroe romántico por excelencia, protagonista de Orgullo y prejuicio. Pero así fue: Matthew Macfadyen (Great Yarmouth, Inglaterra, 1974), con sus ojos tristes y el gesto bonachón, se convirtió en uno de los mejores galanes del cine reciente. Y volverá a serlo en breve, a las órdenes del mismo realizador y frente a la misma mujer –Keira Knightley– en una nueva versión de Anna Karenina.

Entre una cinta y otra ha protagonizado otras muchas adaptaciones a la televsión de famosas novelas como La pequeña Dorrit, de Dickens o Los pilares de la tierra, de Ken Follett. Y ahora llega a los cines con una más, el clásico de aventuras entre los clásicos: Los tres mosqueteros, de Dumas, con un despliegue tridimensional que se permite muchas licencias respecto a la novela.

¿Esta nueva versión de Los tres mosqueteros es más una película de romance y aventuras o una de acción?
Es más bien una película de acción, aunque tiene muchos elementos: grandes batallas y naves voladoras, pero también tiene la historia de amor, la intriga política y todo lo demás. Cuando leí el guión pensé: “Esto es ridículo”. Pero enseguida me di cuenta de que también era muy divertido. Espero que pueda interesar a mucha gente distinta.

¿Qué hace Mr. Darcy en medio de este derroche de fantasía en 3D?
Bueno, en realidad no es tan distinto. Para rodar Los tres mosqueteros tuvimos clases de esgrima y nos pusieron unos trajes fantásticos… A casi todos los actores les gustaría estar en una película de los mosqueteros. Es casi como estar en un western, es algo con lo que alguna vez has soñado: un duelo de espadachines.

Te hemos visto en muchas películas de época. De hecho, en Reino Unido se producen muchas adaptaciones de clásicos todos los años…
Es porque detrás hay muy buenas historias. Pero por otro lado, ¿cuántas adaptaciones más de Emma necesitamos? En los últimos años ha habido como cinco. Aunque es cierto que las novelas de Dickens o de Jane Austen son idóneas para adaptarlas en varios capítulos a la televisión… Funcionan mejor que en cine, que hay que reducirlas tanto que al final sólo consiguen una idea general que sólo sirve para enfadar a los amantes del libro.

Y eso supone un reto especial para los actores. Como en tu caso, poner cara, cuerpo y voz a Mr. Darcy en Orgullo y prejuicio, el héroe romántico por excelencia.
Sí, fue muy raro… además poco antes Colin Firth lo había hecho en una serie de la BBC. Pero pensé que era como si tuvieras que interpretar a Hamlet o al tío Vania, que hay tanta gente que lo ha interpretado antes que tú. Así que me lancé a ello sin darle más vueltas.

Joe Wrigth fue el director de esa película y ahora vuelve a trabajar con él en una nueva versión de Ana Karenina.
Efectivamente, por eso la barba, empezamos a rodar inmediatamente. Hemos estado ensayando –y muchos ensayos de baile-. Tenemos un reparto maravilloso, el guión de Tom Stoppard es buenísimo y Joe tiene unas ideas fantásticas sobre cómo ponerlo en escena, que no son exactamente convencionales.

Has tenido un recorrido muy interesante en teatro, primero en la Royal Shakespeare Company con Nicholas Hytner y luego en la compañía Cheek by Jowl de Declan Donnellan.
Trabajar con Declan en Cheek by Jowl es una experiencia que te cambia la vida porque no sólo es un director maravilloso sino que también es un excelente maestro. Pero de esa época lo que más recuerdo son los viajes: hice dos giras mundiales con Cheek by Jowl y otra con la Royal Shakespeare. Era muy joven y fue una experiencia fantástica que no creo que pudiera repetir ahora que tengo tres hijos.

¿Ser padre influye en los papeles que decide interpretar?
Sí, un poco sí. Me lo tendría que pensar mucho si me ofrecen algo que supone irme, por ejemplo, a Nueva Zelanda. No me quiero perder cómo crecen.

Le britannique Matthew Macfadyen incarne Athos dans la énième version des ' Trois Mousquetaires ', qui a débuté hier dans les cinémas avec une débauche d'effets visuels, de zeppelins et de 3D. Mais auparavant, il a été le meilleur Mr. Darcy de ' Orgueil et Préjugés ' et le prieur Philip des ' Piliers de la Terre '.
Il était difficile d'imaginer que le directeur Joe Wright choisirait quelqu'un comme lui pour incarner Mr. Darcy, le héros romantique par excellence d' "Orgueil et Préjugés" . Mais c'est ainsi : avec ses yeux tristes et le geste débonnaire, Matthew Macfadyen (Great Yarmouth, l'Angleterre, 1974) s'est converti en l'un des meilleurs "galants"/amoureux du cinéma actuel. Et il recommencera sous peu, sous la conduite du même réalisateur et en face de la même femme- Keira Knightley - dans une nouvelle version d'"Anna Karenina".
Parmi les films qu'il a tournés, on trouve beaucoup d'autres adaptations à la télévision de romans fameux comme "La petite Dorrit", de Dickens ou " Les Piliers de la Terre", de Ken Follett. Et maintenant il revient au cinéma avec une de plus, le classique roman d'aventures entre les classiques :" Les Trois Mousquetaires", de Dumas, avec un déploiement tridimensionnel qui prend beaucoup de libertés par rapport au roman.

Cette nouvelle version des " Trois Mousquetaires" est-elle plutôt un film de romance et aventures ou un film d'action ?
C'est plutôt un film d'action, bien qu'il ait beaucoup d'éléments : de grandes batailles et des vaisseaux volants, mais aussi l'histoire d'amour, l'intrigue politique et tout le reste. Quand j'ai lu le scénario j'ai pensé : "C'est ridicule". Mais très vite je me suis rendu compte que c'était aussi très amusant. J'espère que ça peut intéresser des gens très différents.

Que fait Mr. Darcy au milieu de cette débauche de fantaisie en 3D ?
Bon, en réalité ce n'est pas si différent . Pour tourner "Les Trois Mousquetaires" nous avons pris des cours d'escrime et on a mis des vêtements fantastiques … Presque tous les acteurs aimeraient être dans un film des mousquetaires. C'est un peu comme être dans un western, c'est quelque chose dont tu as un jour rêvé : faire un duel de spadassins.(ferrailler en duel)

Nous t'avons vu dans beaucoup de films d'époque. De fait, au Royaume-Uni on produit beaucoup d'adaptations de classiques tous les ans …
C'est parce que,derrière, il y a des très bonnes histoires. Mais d'un autre côté: de combien de nouvelles adaptations d'"Emma" avons-nous besoin ? Ces dernières années il y en a eu cinq. Néanmoins, c'est certain que les romans de Dickens ou de Jane Austen sont parfaits pour les adapter en mini-series … ç'est mieux qu'au cinéma où il faut réduire tant qu'à la fin on ne garde qu'une idée générale qui ne sert qu'à agacer les amoureux du livre.

Et cela suppose un défi spécial pour les acteurs. Comme dans ton cas, mettre un visage, un corps et une voix au Mr. Darcy dans "'Orgueil et Préjugés", le héros romantique par excellence.
Oui, ça a été très particulier … En plus , un peu auparavant, Colin Firth l'avait fait dans une série de la BBC. Mais j'ai pensé que c'était comme d' interpréter "Hamlet" ou "Oncle Vania", que tant de gens ont interprété avant toi. Donc je m'y suis lancé sans chercher la comparaison.

Joe Wrigh a été le directeur de ce film et maintenant tu (?) reviens travailler avec lui dans une nouvelle version d'"Anna Karenina".
Effectivement, d'où la barbe,nous commençons à tourner immédiatement. Nous avons répété - et fait beaucoup d'essais en danse-. Nous avons une distribution merveilleuse, le scénario de Tom Stoppard est particulièrement bon et Joe a quelques idées fantastiques sur la manière de le mettre en scène qui ne sont pas exactement conventionnelles.

Tu as eu un parcours très intéressant au théâtre, d'abord dans le Royal Shakespeare Company avec Nicholas Hytner et tout de suite dans la compagnie Cheek by Jowl de Declan Donnellan
Travailler avec Declan dans Cheek by Jowl est une expérience qui te change la vie parce que non seulement c'est un merveilleux metteur en scène mais c'est aussi un maître excellent. Mais de cette époque ce que je me rappelle le plus ce sont les voyages : j'ai fait deux tournées mondiales avec Cheek by Jowl et l'autre avec le Royal Shakespeare. J'étais très jeune et c'était une expérience fantastique que je ne crois pas pouvoir renouveller maintenant que j'ai trois enfants.

Être père influe-t-il sur les rôles que tu(?) décides d'interpréter ?
Oui, un peu oui. Il faudrait que j'y réfléchisse à deux fois si on m'offrait quelque chose comme disons, par exemple, d'aller en Nouvelle-Zélande. Je n'aime pas ne pas voir grandir [mes enfants].

07:00 h | Fernando de Luis-Orueta

Briton Matthew Macfadyen, Athos, brings to life the umpteenth version of 'The Three Musketeers', which opened in theaters yesterday with an abundance of visual effects and 3D zeppelins. But first was the best Mr. Darcy of "Pride and Prejudice 'and Prior Philip of 'The Pillars of the Earth'.

It was hard to imagine that director Joe Wright chose such a guy to give life to Mr. Darcy, the romantic hero par excellence, who stars in Pride and Prejudice. But he did: Matthew Macfadyen (Great Yarmouth, England, 1974), with his sad eyes and good-natured behaviour, became one of the best leading men of the movies recently. And will be again soon, working with the same director and facing the same woman, Keira Knightley, in a new version of Anna Karenina.

Among his other roles he has starred in many adaptations of famous novels on television such as Little Dorrit, by Dickens , or The Pillars of the Earth, by Ken Follett. And now comes to theaters with more adventure classic among classics: The Three Musketeers by Dumas, with a three-dimensional display allows many licenses with regard to the novel.

Is this new version of The Three Musketeers a romance, an adventure film or an action?
It is rather an action movie, although it has many elements: great battles and airships, but also the love story, political intrigue and everything else. When I read the script I thought, 'This is ridiculous.' But then I realized it was also very entertaining. I hope it will interest many different people.

What is Mr. Darcy thinking of in the midst of this 3D fantasy?
Well, actually not so different. To film The Three Musketeers we had fencing classes and we got some fantastic costumes ... Almost all actors would like to be in a Musketeers film. It's almost like being in a western, it's something you've always dreamed of: a duel of swordsmanship.

I've seen many period films. In fact, in the United Kingdom there are many adaptations of classics every year ...
It's because these are great stories. On the other hand, how many adaptations of Emma are needed? In recent years there have been about five. While it is true that the novels of Dickens or Jane Austen are suitable for adaptation in several chapters on television ... They work best in film, to be reduced so that ultimately you only get a general impression, which only serves to anger the fans of the book.

And that is particularly challenging for the actors. As in your case, you put a face, body and voice to Mr. Darcy in Pride and Prejudice, the romantic hero par excellence.
Yes, it was very weird ... well just before it had been done by Colin Firth in the BBC series. But I thought it was like you have to play Hamlet or Uncle Vanya, there are so many people who have played before you. So I jumped at it without giving more thought.

Joe Wright was the director of that film and now you return to work with him on a new version of Anna Karenina.
Indeed, hence the beard. We start shooting immediately. We've been rehearsing, many dance rehearsals. We have a wonderful cast, Tom Stoppard's script is great and Joe has some fantastic ideas on how to stage it, they are not exactly conventional.

You've had a very interesting time in theater , first at the Royal Shakespeare Company, later with Nicholas Hytner and in Declan Donnellan's Cheek by Jowl company.
Working with Declan in Cheek by Jowl is an experience that changes your life because not only is he wonderful director but also an excellent teacher. But right now what I remember most is travel: I did two world tours, with Cheek by Jowl and the other with the Royal Shakespeare. I was very young and it was a fantastic experience but not one I think I could repeat now that I have three children.

Does being a parent influence the roles you choose to play?
Yes, a little, yes. I have to think hard if I am offered something where I have to go away, for example, New Zealand. I don't want to miss watching them grow.