La revue de presse

Adaptation fun du classique d’Alexandre Dumas qui se savoure pour ce qu’il est, un divertissement spectaculaire, mais sans prétention.
...Très gros succès au box-office allemand où il est sorti en exclusivité mondiale, Les Trois mousquetaires, dans sa version 2011, est d’un amusement total...Dans ce déluge d’effets spéciaux qui vont jusqu’à nous transporter par-delà les nuages, pour une bataille aérienne épique, on se marre beaucoup, non pas contre le film et son parti pris du kitch assumé, mais avec le réalisateur et ses comédiens qui s’en donnent à coeur joie. On trouvera, certes, le jeune d’Artagnan un peu fade (normal, c’est Logan Lerman de Percy Jackson qui l’interprète), mais le casting robuste de mousquetaires désabusés et de vilains fourbes, nous séduit totalement. Les caractères bourrus des uns et la filouterie des autres nous attachent aux personnages...

Les puristes s’étrangleront devant ces Trois mousquetaires de Paul W.S. Anderson. Les poseurs de salons prout-prout prendront un malin plaisir à détester le film et surtout le faire entendre.

Les lecteurs compulsifs, plus intelligents et plus authentiques, n’y porteront pas plus d’attention qu’aux dizaines d’autres adaptations cinéma du roman. "Dumas va (encore) se retourner dans sa tombe", diront certains à coup sûr.

Oui, mais voilà, personne, quoi qu’on en dise, ne peut en être sûr. Envisageons donc simplement le film pour ce qu’il est: un divertissement prioritairement destiné aux adolescents. Et dans l’état, il n’est pas si mal. Oui, les personnages sont des coquilles vides et le scénario, simpliste et cadenassé, n’apporte pas de surprise.

Mais Anderson, mêlant avec une certaine adresse le film de cape et d’épée… et de pirates (offrant un grand spectacle aéronaval), crée l’étonnement, se permettant de surcroît un bel hommage au cinéma de genre qu’il dépoussière avec une vraie originalité.

De mémoire de cinéphile, cela fait longtemps qu’on n’avait plus vu un si beau duel à l’épée. Bref, les plus de 20 ans ont droit aussi à leur madeleine. De grande consommation, peut-être. Mais c’est une vraie madeleine.

Voici donc nos trois mousquetaires en 3D et en plein délire, dans une sorte de bataille de boule de neige géante en images de synthèse. Dumas ne s'est jamais gêné pour prendre de grandes libertés avec l'histoire de France. On pourra donc difficilement reprocher à Paul W.S. Anderson de prendre des libertés avec Dumas.

Entre Tomb Raider et Tex Avery, le résultat s'avère parfois étouffant, pas toujours de très bon goût, mais aussi amusant, jouissif et surprenant de bout en bout. Comme si Hollywood réussissait ici ce que Jeff Koons avait raté à Versailles.

...force est de constater que Paul WS Anderson est devenu un expert en grand n'importe quoi. Avec son acolyte et épouse, Milla Jovovitch, il livre un blockbuster à couper le souffle, dopé aux effets spéciaux fabuleux, aux scènes de batailles spectaculaires et aux combats magnifiquement chorégraphiés. On s'éclate franchement et on est finalement partagé entre un max de fun, et une irrésistible envie de pleurer, face au sacrifice de la littérature, sur l'autel du Pop-Corn.

These three men can generate so much depth of emotion in such short strokes, we have to stand back and give them room to move. Every turn of phrase seems to come with a matching twist of the knife, ensuring all the physical swordplay is matched by verbal shadow moves.
There's endless winks to genre, but Macfadyen deserves a little extra praise for really selling the subplot of the double-dealing romantic interest, played by Milla Jovovich, in yet another scenery-swallowing encounter. Macfadyen almost tears up when the woman he loves sells him out for diplomatic immunity and a diamond necklace.

The musketeers are fun, of course, as they defend the honor of the queen of France by trying to recover a stolen diamond necklace. Their combination of camaraderie and high spirits is the key to the story’s enduring appeal. Beefy Ray Stevenson makes for a fine Porthos. Luke Evans is a perfectly acceptable Aramis. Matthew Macfadyen plays Athos, and his cask-of-aged-port voice is the movie’s best special effect.

This is not a good movie, in the traditional sense. However, from a rather different angle, it is quality entertainment. Films like this are why the fond term `romp` was invented: pure escapism, swashbuckling and derring-do before common sense...
...It is ridiculous, but brilliantly ridiculous. Often you will be in hysterics at the immensity of it all, thinking they cannot top themselves but constantly proved wrong. The final shot is one of the most hilariously jaw-dropping sights recently committed to film, and magnificent as such. Those looking for something more normal will be disgusted, but this has `guilty pleasure` stamped all over it.

I was pleasantly surprised that I liked it so much, as it only had a 25% rating on Rotten Tomatoes at the time of this writing, but I suppose I went into the film mostly unbiaised, I have not seen the other The Three Musketeers movies, and have only read the book.

When you review films regularly, it’s always pleasant to have one’s negative expectations confounded. What I expected from this film was that it would be a run of the mill, remake costume drama tarted up with 3D. What it actually is however is a cheeky, witty, exuberant, action packed and beautifully made piece of entertainment.

...The swashing and buckling aren't overdone at the expense of a good story, and the characters are entertaining and sharply drawn, especially Matthew Macfadyen's surly Athos and Mads Mikkelsen's villainous Rochefort.

Au milieu des 90, Paul W.S. Anderson a fait partie d'une avant-garde de réalisateurs britanniques qui ont repoussé avec furie le modèle Merchant et Ivory et ont parié sur un cinéma populiste, presque insolent dans son son aspect commercial. Une filmographie caractérisée par des adaptations de jeux vidéo et de musique techno ne l'a pas précisément changé en favori de la critique. Comme une version série B de 'Sherlock Holmes' (Guy Ritchie, 2009), Les Trois Mousquetaires applique une formule déjà testée (insuffler une vie au classique littéraire au travers d'une esthétique "steampunk" et d'une accélération narrative) avec la frénésie d'un adolescent décidé à ajouter ses propres changements au roman de Dumas. L'Europe du XVIIe siècle se convertit en parc à thème spectaculaire à l'intérieur d'une proposition qui a dans son sens exorbitant de l'excès sa plus grande vertu et son talon d'Achille (les interludes comiques et amoureux). Dans le fond, Anderson ne fait pas autre chose qu'offrir aux nouvelles générations un changement urgent et hyperactif des bases de l'art populaire : le feuilleton, l'opérette et la série.

Spoiler: